Un instant
Une brume buccolique et lyrique d'une fraiche matinée d'hiver
envahit paisiblement la nécropole prisonnière du lierre
La douceur enivrante du parfum étrange de la rosée
extasie mes narines, m'abondonnant à une pensée...
Le vent chante allègrement, balayant les feuilles mortes vers les cieux
Immobiles, mon esprit nocturne, lui, s'évade en milles lieux
s'imposant une rêverie pathétique, propice à l'évènement.
La tendresse d'une main sur mon épaule me replonge dans l'instant.
Un rayon de soleil dénoue l'épaisse natte grise,
laissant naître, comme au clair de lune, une lueur pâle
adoucissant mon coeur rempli d'une souffrance d'opale
Au loin les oiseaux s'adonnent à un récital mélodieux,
Et mon âme s'empoisonne d'une atroce et indicible douleur,
lorsqu'Anubis ensevelit sous la poussière cette vie; mon coeur pleure.
2000